Présentation générale ​

La collégiale Notre-Dame de l’Assomption est un édifice gothique remarquable d’Île-de-France, classé Monument Historique depuis 1846. Elle est située à Crécy-la-Chapelle, dans un contexte urbain marqué par la proximité du ru de Vaudessart et de la route nationale 34, ce qui affecte sa stabilité hygrothermique.

Historique ​

• Érigée peu après 1202, à l’initiative de l’évêque de Meaux Anseau de Garlande, l’église succède à un oratoire.
• Soutenue par les seigneurs locaux, dont Dreux de Châtillon, elle est achevée vers 1230-1250.
• Restaurée au XVe siècle après la guerre de Cent Ans, sa consécration a lieu en 1429.
• Les crues et retenues d’eau obligent à relever le niveau intérieur à trois reprises (1641, 1676, 1730), pour un total de 2 m.
• Le chapitre est supprimé en 1676, la collégiale devient simple église paroissiale.
• Elle subit de nombreux travaux aux XIXe et XXe siècles, notamment sous l’impulsion des architectes Garrez, Millet, Mimey, Louzier, Genuys.

Architecture ​

Dimensions ​

• Longueur : 33 m
• Largeur : 19 m
• Hauteur : 18 m

Plan ​

• Nef de 7 travées avec bas-côtés.
• Chœur à chevet heptagonal, avec deux absidioles polygonales.
• Clocher carré sur la première travée du bas-côté nord.

Élévation intérieure ​

• Trois niveaux : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes.
• Voûtes d’ogives à deux époques (XIIIe et XVe s.).
• Triforium continu dans le chevet, rare en Île-de-France.
• Colonnes cylindriques, chapiteaux à feuillages et mascarons.

Extérieur ​

• Arcs-boutants, contreforts, gargouilles (modernes), passage en hauteur dans les contreforts.
• Tourelle d’escalier avec toit en poivrière.

Mobilier notable ​

• Vierge à l’Enfant du XIVe s. (très repeinte).
• Groupe de la Trinité en pierre polychrome du XVIe s.
• Cuve baptismale à double bassin (1561), ornée de rinceaux.
• Autels latéraux, quelques statues et éléments lapidaires conservés.

État sanitaire (diagnostic 2019) ​

• Problèmes d’humidité (remontées capillaires, infiltrations).
• Parements extérieurs : altération localisée, végétation invasive.
• Toitures en mauvais état (tuiles poreuses ou absentes).
• Charpentes partiellement dégradées.
• Intérieur : enduits vétustes, moisissures, parements dégradés.
• Vitraux hauts non protégés, vitraux bas grillagés.
• Sol en béton ou dalles de pierre (pose années 1980).

Programme de travaux ​

Les travaux proposés visent à restaurer l’ensemble de l’édifice selon une hiérarchisation par urgence et cohérence technique :

1. Réfection des parements (nef, bas-côtés, chœur, clocher)
2. Restauration des charpentes et couvertures
3. Assainissement périphérique
4. Consolidation et nettoyage des maçonneries
5. Réfection des vitraux, reprise des réseaux (électricité, sécurité)